- Ce sujet contient 17 réponses, 10 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
, le il y a 3 années et 8 mois.
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Bon alors tout ce qui suit n’est que projections je n’ai malheureusement pas d’élémnts tangibles pour étayer tout ça : la lettre était bien destiné à Louise mais c’est Rose Marie qui l’a écrite ! Ce qui me fait penser à elle : la remarque d’Heinrich que c’est une femme qui l’a écrite et la notion de renaissance (aprés le deuil de son mari). Et quel est cet enfant commun ? Celui où Louise et Rose Marie s’échangent les rôles : Louise se fait passer pour Rose Marie (c’est la fameuse gloire promise, le public et les applaudissements qui l’attendent) . Cela permet à Rose Marie de s’échapper du milieu où elle vit. Un essai a été fait lors du concert de Lyon celui où Louise est soi disante absente. Heinrich présent lors du concert se rend compte de la supercherie et retourne rapidement à Paris pour voir si Louise s’y trouve bel et bien. Il fait chanter Cesare et demande en échange d’intégrer la troupe. (Qui sait si leurs parties de cartes ne permettait pas à Heinrich de recevoir l’argent du chantage ?).
Bon ce sont plus des extrapolations, j’aime bien l’idée mais attention à faire coller la théorie aux faits et non pas l’inverse.
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La lettre en tous cas est destinée à une femme (« mon héroïne »).
Ca laisse 2 possibilités : Louise ou Rose Marie et son contenu ne peut pas s’adresser à Rose Marie. Je pense donc également qu’elle est adressée à Louise.
Pour qui l’a écrite, c’est plus flou mais je penche également pour Rose Marie vu son contenu.
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De nouveau moi.
Donc la lettre :
- est trouvée dans le tiroir de Rose Marie
- par Aurélien dans des circonstances bizarres (« fruit du hasard » / « bien cachée au fond d’un tiroir »)
- adressée à une femme (« mon héroïne, celle que j’attends depuis toujours », « madame l’aventurière ») donc soit Rose Marie soit Louise
>> je vois mal comment Louise ne pourrait pas être la destinatrice. Si elle est adressée à Rose Marie alors elle est ancienne (ça parle de la guider vers le succès).
Reste à savoir qui l’a écrite.
Les éléments principaux du texte :
- tu me manques >> qq un qui n’est pas avec Louise
- « ces nuits enchanteresses où je te vois ce cierge à la main » >> une rencontre nocturne
- « cette petite larme » >> un chagrin
- « tous les deux » >> et pas TOUTES les deux. L’auteur est donc bien un homme.
- « notre enfant commun » / « occasion unique » >> un projet
- « le vertige du succès » / « le public t’attend et c’est moi qui aurait l’insigne honneur de t’y conduire » >> là du coup, dur de croire qu’on s’adresse à Louise. En quoi le public l’attend ? Quel succès ?
- « cette triste machine à écrire » >> l’auteur est un journaliste (Heinrich ? Le fils d’Ernest ?) ou tout bêtement parce que le texte a été tapé à la machine
- « Te couvrir de fleurs » / « A bientôt sur scène » >> en lien avec la journée du 14 juillet
Ça nous laisse comme auteurs possibles : Charles, Heinrich, Cesare, le fils d’Ernest.
En beaucoup moins probables : Aurélien et Ernest.
Sinon les autres éléments sur la lettre :
- Aurélien la porte sur lui (page 41)
- Aurélien pense qu’elle a été écrite par la victime
- Rose Marie parle de « lettre idiote »
- Je n’ai pas retrouvé de passe où Louise parle de la lettre
J’en oublie peut-être.
Ne me voilà pas plus avancé.
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Bien vu ! le « tous les deux » invalide ma théorie (plus romanesque que réaliste, d’ailleurs) . J’aime bien l’idée que ce soit un journaliste qui l’écrit . Serait-ce Heinrich ? Oui mais il utilise un carnet de notes. Le fils de Ernest alors ? Ceci dit quand Heinrich assiste au concert de Rose Marie il repart dés le lendemain sur Paris, or Louise s’y trouve à cette période. Quand au projet commun : serait-ce le vol du mille feux que l’on retrouve p.25? Je suis de plus en plus persuadée que Louise a tenté de le dérober : c’est son témoignage qui porte le plus d’incohérences.
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Pour moi, c’est Heinrich qui a écrit cette lettre puisqu’il utilise le terme d’aventurière des temps modernes dans son procès verbal page 61. Ce même terme est utilisé en fin de lettre.
De plus, si Aurelien montre la lettre à la police, Heinrich, lui, n’en parle pas. On peut se demander pourquoi.
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Le terme d’aventurière est employé dans la lettre, mais aussi par Heinrich pour qualifier Louise « d’aventurière des temps modernes, au même titre que Rose-Marie » (p 61)… Il est sans doute l’auteur de la lettre : Aurélien l’a trouvée à Toulouse, or c’est la dernière date de la tournée avant qu’Heinrich ne rejoigne la troupe à Bordeaux : s’il entretenait une correspondance, elle ne serait bientôt plus nécessaire.
Pourtant, Heinrich lit la lettre avec intérêt devant Aurélien, avant de rencontrer Louise. Soit il joue la comédie, soit il essaie de retenir une information importante.
Hypothèse farfelue : est-ce que cette lettre pourrait contenir le code du coffre, sur la base des touffes le long des tiges ? (1 gauche, 4 droite, 5 gauche, 5 droite). Apprenant par Aurélien que Rose-Marie a conservé sa lettre au fond d’un tiroir, Heinrich peut-il en avoir déduit que Rose-Marie s’en sert comme d’un pense-bête ? Et transmis le code à Louise ?
J’ai du mal à croire que Louise puisse être la destinataire de cette lettre par l’entremise de Rose-Marie comme le soupçonne Aurélien sous l’effet de sa jalousie maladive. Mais comme Heinrich a fait un retour express à Paris après le concert de Lyon le 14 mai il a très bien pu y passer du temps avec Louise avant qu’elle ne rejoigne la troupe pour le concert marseillais le 22 mai…
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Je me suis posé également la question d’un code avec les tiges mais je n’ai pas réussi à en tirer quelque chose (je n’ai pas cherché très longtemps).
Les citations d' »aventurière » me semblent peser assez lourd.
Quant à Rose-Marie, je soupçonne qu’elle est complice du duo, quoi qu’il se soit passer par ailleurs.
Elle accueille Charles sur scène contrairement à son habitude + le clin d’œil de Louise en partant + l’engueulade du soir (ça ne s’est passé comme prévu).
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Cédric, Coralie et Julien ont proposé une excellente solution, dont je n’en dirais pas plus ici… En tout cas ils ont trouvé une exploitation très intéressante de ce document. (Si vous ne voulez pas lire toute leur solution, c’est dans le premier paragraphe Mai 1914)
En gros ce document explique dans quelles circonstances Louise et Heinrich se sont rencontrés ! Attention il faut vraiment lire entre les lignes, mais comme ça colle parfaitement aux dates, je suis quasi certaine que c’est ça ! Je résume l’idée et j’en rajoute un peu.
Le père de Louise tombe malade et elle rentre à Paris.
Elle va brûler un cierge dans une église, certainement pour son rétablissement, et y rencontre Heinrich qui lui prépare son article sur ce monument. Ils tombent amoureux et vont se revoir.
Elle lui parle certainement de la tournée en cours et très intéressé, il part illico à Lyon pour le concert. Il rentre dans la foulée.
Ensuite ils se retrouvent à Paris quelques jours plus tard, où ils marchent main dans la main vers le toit du monde : ils visitent la tour Eiffel !! Il y prépare en même temps son article sur le monument qui paraîtra quelques jours plus tard.
Entre temps, Louise rejoint la tournée. Lors de cette étape parisienne, ils ont certainement préparer leur plan.
Tout colle d’un point de vue date, et à tous les coups Louise et Heinrich sont dans le coup. En tout cas ce document prouve qu’ils se connaissaient bien avant qu’il rejoigne le groupe. Donc à mon avis, c’est Heinrich qui a écris cette lettre, et elle est destinée à Louise. Peut être l’a t’elle cachée dans la loge de Rose-Marie en pensant que jamais son mari jaloux n’irait la chercher dans cet endroit. Raté.
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Effectivement ça se tient entre les dates et les faits. Belle recherche!
Comme Louise est une personne qui a énormément d’ambitions et qui a envie de côtoyer le grand monde, elle a pu tomber sous le charme de Heinrich.
‘Notre enfant commun, ce terrible projet’ serait le vol du collier le mille feux..
Heinrich se servirait de Louise comme bon le veut. Je pense que je valide aussi.
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J’ai beaucoup de mal à trancher pour savoir qui est l’auteur de la lettre et aussi la destinataire (y’a aussi pas mal d’éléments qui font penser à Rose-Marie).
Heinrich qui l’a écrite à Louise ça colle bien, c’est vrai, mais c’est la phrase « notre amour aussi bien que notre enfant doivent absolument rester secrets » qui me fait douter. Ben oui, vaut mieux que leur amour reste secret, y’a le mari de la dame dans la troupe !!! 😊 C’ est bizarre comme précision, non ?
Si c’est Césare qui écrit à Rose-Marie (et à caché la lettre dans le tirroir), et que leur projet concerne Charles, on peut se dire qu’il vaut mieux que celui-ci ne le sache pas en couple pour qu’il vienne la voir. .. M. Buisson ne drague que les artistes célibataire… (p28)
La aussi c’est très hypothétique… 🙁
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C’est étrange. Il y a une hypothèse qui n’a pas été envisagée.
Avant de l’évoquer, permettez moi de vous raconter une courte énigme bien connue.
Un père roule en voiture avec son fils lorsqu’ils ont un grave accident. Le père meure. Le fils gravement blessé est transporté à l’hôpital pour être opéré. Mais en le voyant, le médecin déclare : « je ne peux pas opérer cet enfant car c’est mon fils ». Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que le médecin est une femme.
Dans certaines situation, la masculinité semble tellement évidente qu’elle est implicite. Pourtant, si, ici, on remet en cause cette évidence, alors, tout devient simple.
Imaginons donc cette hypothèse : la lettre a été écrite par Louise.
Ce n’est en rien une hypothèse si farfelue. Qui connait si bien Marie-Rose, jusqu’à sa couleur préférée pour les roses ? Un homme aurait-il pleuré (les taches rondes sur la droite de la lettre) en écrivant ces mots ?Jusqu’à l’évocation de l’image dans le miroir, tous ces mots ont une consonance fortement féminine. Je ne dis pas qu’un homme n’aurait pas pu les écrire mais que l’hypothèse féminine est probable.
Cette hypothèse établie, toute l’affaire est simple.
Cela explique la rage de Charles. En entrant dans la loge, il voit Louise déposer cette lettre et la lit. Il imagine alors l’objet de son désir, qu’il idolâtre depuis si longtemps comme une déesse inaccessible, ayant une relation aussi abjecte (selon les critères de l’époque). A cette époque, l’homosexualité est considérée au mieux comme une maladie mentale (pour ceux/celles qui le ressente), au pire comme un crime (pour ceux/celles qui le pratiquent). Les homosexuel(le) sont destinés soit à l’asile d’aliénés soit à la prison. Que Marie-Rose puisse, aux yeux de Charles, passer en une fraction de secondes d’une perfection vénérée à une « chose abjecte » ne peut que provoquer chez lui un émoi incontrôlable.
Découvrant cela, Charles déchire la lettre, ravage la loge de rage et s’en prend à Louise. Celle-ci le repousse et c’est l’accident.
Ce qui m’a mis sur cette piste, c’est la présence des morceaux de lettre. Pourquoi déchiré la lettre et laisser les morceaux sur place, sachant qu’elle pourrait être facilement reconstituée ? Ca ne pouvait pas être pour cacher son contenu. C’était forcément un acte de rage à la lecture de son contenu.Ou bien l’incapacité à faire disparaitre les morceau (par exemple en mourant juste après). Les deux cas conduisent à Charles, le seul qui dans cette histoire fait preuve de rage.
L’autre élément qui m’a aiguillé sur cette hypothèse est la rage de Charles elle-même. La disparition de la mallette aurait provoqué de l’inquiétude, de la détresse mais pas cette rage. De même, une lettre d’un autre homme amoureux n’aurait pas pu causer cet émoi. Certes Charles était épris mais il devait sa douter une femme aussi belle et célèbre que Marie-Rose devait avoir beaucoup d’autres soupirants susceptibles d’écrire des lettres d’amour. Ça ne l’aurait mis dans une telle colère.
Pour moi, CQFD, les faits se sont simplement produit tels que le rapport initial le stipule et la clé de cet accident est la lettre et son auteure.
Quant à savoir la nature exacte du geste de Louise (geste de défense, intention de tuer pour préserver son secret, agression contre celui a vient de déchirer sa lettre), aucun élément (à moins qu’il m’ait échappé) ne permettra de le dire.
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Autre détail qui renforce cette hypothèse : le soin qu’à pris l’auteur (je parle de Pascal Notredame et non de Louise) a ne mettre dans cette longue lettre aucun élément permettant de manière incontestable de trancher sur le sexe de l’auteur (là, je parle bien de l’auteur de la lettre).
Dans toute énigme policière, la solution n’est pas dans les intentions des personnages mais dans l’intention de l’auteur…
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